Le podcast de Makingsound est un nouveau rendez-vous dédié aux instruments électroniques et aux technologies musicales.
L’invité de cet épisode est Willi Buys, fondateur de la société Alyseum, qui a collaboré pendant plus de 30 ans avec Vangelis pour développer son incroyable système MIDI qu’il était le seul à maîtriser et posséder.
Thèmes abordés : Vangelis et son système MIDI custom, Alyseum, le module MS-812, le protocole Copperlan, MIDI via Ethernet, MIDI 2.0, le module Matrix et son remplaçant à venir, MTM-8, Remote, CS-80, Expressive E, Osmose, Haken Audio Continuum, un peu de littérature, une série télé (Andor) et bien entendu l’amour de la musique. Une émission créé et animée par Cyril Colom.
Timing :
00:00:00 Introduction
00:00:26 Présentation de l’invité
00:01:20 Quelques nouvelles de Makingsound (création de la chaine Twitch)
00:02:11 Les news (sortie de l’Osmose d’Expressive E)
00:07:14 L’invité : comment tout à commencé, le cursus de Willi Buys
00:16:15 Fast forward : la création d’Alyseum
00:18:17 Description du protocole Copperlan, un protocole MIDI sur réseau très en avance sur son temps
00:21:07 Retour sur le MS-812, le premier module Eurorack d’Alyseum
00:28:19 Alternative moderne au protocole Copperlan ? Le MIDI 2.0
00:29:44 Retour sur le module phare d’Alyseum : la matrice… et son futur remplaçant !
00:34:09 Pause musicale : un patch créé par Christophe Duquesne pour l’Osmose et le Continuum
00:36:27 Fast Rewind : la rencontre avec Vangelis, le récit d’une longue et fidèle collaboration
00:41:07 Description du système MIDI custom réalisé pour Vangelis : MTM-8, remote, et leurs évolutions.
00:54:59 La futur d’Alyseum
00:56:17 Les recommandations culturelles
Merci d’avoir écouté cet épisode !
Si vous voulez soutenir ce podcast, vous pouvez le faire en lui donnant la note maximale, en laissant un commentaire et en le partageant aux communautés susceptibles d’être intéressés. Vous pouvez également faire un don pour que je puisse améliorer mon matériel et financer des billets de trains pour faire des interviews sur toute la France : http://paypal.me/makingsoundfr
Makingsound c’est aussi des vidéos sur Youtube et des émissions en direct sur Twitch !
Comme je passe beaucoup de temps à tester des instruments dans le but d’en faire des vidéos, je me suis dit que c’était le bon moment pour créer une chaine Twitch. L’avantage de Twitch, c’est qu’on est en direct avec sa communauté, et qu’on peut prendre le temps de discuter tout en faisant avancer les thématiques du jour. Si vous loupez ces émissions ça n’est pas un problème, elles sont disponibles en replay sur Youtube quelques heures après le direct.
J’ai inauguré cette chaine en présentant le module Flux d’ioLABS, dont on a commencé l’exploration, déjà 3 épisodes disponibles sur Youtube !
Si vous cherchez une boite à rythme au format eurorack ne cherchez plus, le combo Quad Drum + QEX propose l’une des meilleures combinaisons du marché, et je vous propose de vérifier ça dans une vidéo de plus de 50 minutes. Enjoy !
Voici le sommaire de cette vidéo :
00:00 Previously dans le futur
00:33 Introduction
01:05 Présentation générale du Quad Drum
02:26 Présentation générale de son expander, le QEX
03:28 Comment assigner un son à une piste
05:20 Description des 3 moteurs audio
06:38 Les différents types de synthèse
07:40 Fonctionnalités des potentiomètres
09:25 Description du mode EXTRA
12:12 La table de mixage : ajuster les volumes + démo audio
12:55 La table de mixage : ajuster les panoramiques
14:18 Utilisation alternative des sorties audio du Quad Drum
15:14 Expander QEX : Deux nouvelles sorties audio
15:37 Expander QEX : Mode Car Radio
17:32 Quadriphonie
17:41 Expander QEX : Mode Pre/Post Send (départ d’effet stéréo)
18:53 La table de mixage : la section EQ et compresseur
20:51 La table de mixage : la section Reverb
23:04 La section modulation : les entrées CV
28:46 Séquencer les presets via l’entrée CV4
32:08 La section modulation : les LFO
33.56 La section modulation de l’expander QEX
34.36 Les différentes formes d’onde des LFO
35.50 Sauvegarder des presets (kits)
37:11 Charger des presets
39:28 Les paramètres spéciaux du Quad Drum
41:58 Comment étendre le range des pitchs pour chercher de la matière et créer des drones
42:33 Comment utiliser le Quad Drum comme un Quad Oscillator
46:06 Les paramètres spéciaux de l’expander QEX
46:45 Utiliser l’entrée CV1 du QEX pour créer des fills (ou roulements)
48:20 Créez vos propres banques de sons
49:30 Créez vos propres tables d’ondes
50:28 Conclusion
L’Ircam vient de réouvrir son espace de projection et propose du 21 juin au 2 juillet 2022 une recréation du Polytope de Cluny de Xenakis, une expérience immersive qui mélange jeux de lumière et musique spatialisée.
Inouïe en 1972, cette œuvre accuse son âge. Visuellement pour commencer, les jeux de miroirs avec des lasers rouges, bleus et verts paraissent aujourd’hui terriblement datés pour ceux qui ont trainé dans les clubs ces 50 dernières années. Quelques minutes suffisent pour se lasser de cette grammaire qu’on jugera aujourd’hui limitée et répétitive. Musicalement, j’ai retrouvé tous les pires clichés de l’époque : une spatialisation gauche/droite primitive et m’as-tu-vu, un brouhaha sonore paresseux qui n’arrive pas à dépasser son cadre académique : on devine des mathématiques, des formules, des séries… une musique en blouse blanche qui ne garde aujourd’hui qu’un intérêt historique, certes indéniable mais insuffisant à mes oreilles.
Le contraste était d’autant plus saisissant après la diffusion d’une œuvre contemporaine réalisée par le collectif /nu/thing, une pièce ultra moderne en plusieurs actes. Musicalement pour commencer, des pleins et des déliés, des explosions, des moments calmes, une spatialisation savante et une très grande variété de textures et de timbres qui ne cessent de provoquer des surprises et des émotions, qui citent parfois inconsciemment 2001 et Rencontre du troisième type, Une technique incroyable, mais une technique qui ne fait jamais tomber le quatrième mur : la musique prévaut, on reste concentré sur l’œuvre jusqu’à la fin.
Visuellement, il faut aussi saluer le travail d’ExperiensS, un studio de design et d’ingénierie pour l’art numérique fondé par Thomas Bouaziz, qui a su exploiter ce neo Polytope au maximum de ses capacités. On ressent tous les avantages des technologies actuelles, qu’il s’agisse de piloter des clusters de LED ou de programmer les lasers avec des effets dynamiques, la grammaire est beaucoup plus riche et évoluée qu’en 1972 mais aurait-il pu en être autrement ?
Quoi qu’il en soit, cette double proposition de l’Ircam était un moment à vivre, mais bien trop court – deux petites semaines seulement.
Thèmes abordés : NAMM 2022, synthétiseur à table d’onde, spatialisation, Dolby Atmos, stems, MIDI 2.0, processus créatifs, Squarp Instruments Pyramid, Hermod, Rample, Hapax, sampleur pour chien, un peu de littérature et bien entendu l’amour de la musique. Une émission animée par Cyril Colom.
Timing :
00:00:00 Introduction 00:01:20 Les news 00:03:03 L’âme de PPG dans le Groove Synthesis 3r Wave 00:09:20 Les faders motorisés du Melbourne Instruments Nina 00:12:50 Vangelis 00:19:37 Dave Smith – MIDI 2.0 00:25:38 Interview Domotic (Stéphane Laporte) 00:36:44 Pause musicale – Domotic – Dreams Glow 00:51:34 Pause musicale – Domotic – Morton (Gamelan) 01:11:00 Pause musicale – Egyptology – Orbis Part 3 Terraforming 01:13:18 Interview Tom Hurlin – Squarp Instruments (Pyramid, Hermod, Rample) 01:33:16 Pause musicale – Domotic – Deeper Again 01:37:16 Tom Hurlin – Squarp Instruments Hapax 02:06:00 Les recommandations culturelles
Merci pour votre écoute, et si vous aimez n’oubliez pas de partager !
Makingsound était présent au Superbooth 2022, vous trouverez une sélection des produits qui m’ont tapé dans l’œil et les oreilles sur instagram, on en parle aussi avec l’équipe des Sondiers et Toxic Avenger dans cette vidéo. Bon visionnage.
En plus des vidéos et des articles, Makingsound vous proposera désormais un podcast dédié au sound design, instruments électroniques, plugins, et aux nouvelles technologies.
Dans ce premier épisode, je reçois Christophe Duquesne (Haken Audio, La Voix du Luthier) et Loik Dury (BO Auberge Espagnole, Dix Pour Cent, habillage sonore de France Inter…) pour une discussion à bâtons rompus sur leur actualité et l’actualité du milieu.
Vous pouvez écouter ce premier épisode sur Anchor, Spotify, Amazon Music, Android et Apple Podcast.
La S2400 d’Isla Instruments est un sampleur moderne inspiré de la E-MUSP-1200. De par son ADN, elle est particulièrement indiquée pour faire du hip hop rétro et de la house filtrée bien sale. Mais elle va beaucoup plus loin, et en attendant le test complet qui va me demander encore quelques semaines de travail, je voulais montrer comment improviser un morceau de musique concrète (ish), sans utiliser le séquenceur.
Le son provient uniquement de la S2400, avec une toute petite pincée de OTO Machine BAM en fin de chaine pour le liant, et parce qu’il n’y a pas encore de reverb dans le firmware actuel.
Le concept :
Plutôt que d’utiliser de courts échantillons individuels sur chaque piste, j’utilise de longs enregistrements que je traite comme des banques de sons, de textures et d’ambiances. Avec l’aide des faders, qui sont au centre du workflow de la machine, je peux à tout moment changer la position des têtes de lecture, des volumes et des pitchs de chaque piste. Les pads sont utilisés pour déclencher et re-déclencher les sons, et les filtres pour faire du ménage dans les fréquences et créer de l’espace.
Comme les fichiers de plus de 64MB ne peuvent pas s’afficher dans l’éditeur de la S2400, changer la position des têtes de lecture se fait donc à l’aveugle, mais c’est ce qui fait le charme de cette technique, on ne sait jamais quels sons on va déclencher, on improvise, ce qui rend chaque performance unique et impossible à reproduire à l’identique.
Le M8 est un instrument portable complet qui combine un séquenceur, un synthétiseur, un sampleur et une interface audio USB. C’est l’aboutissement du travail d’une seule personne, Timoty Lamb AKA Trash80 de Dirtywave.
Dans cette vidéo, j’ai essayé de mettre en avant les points forts du M8, sans pour autant présenter en détail les différents moteurs audio car la vidéo aurait été trop longue. Si vous le désirez, ils feront l’objet d’une prochaine vidéo, indiquez-le dans les commentaires. Et si vous avez aimé cette vidéo, merci de la partager !
Créé en 2018 par Rekka & Devine, un couple d’artistes incroyablement prolifiques, Orca est un séquenceur modulaire à la frontière entre un traitement de texte et un langage de programmation. Au lancement, une page vierge, mais il suffit de rajouter quelques caractères pour que des séquences prennent vie.
Orca ne produit aucun son par lui même, il génère des événements MIDI, UDP et OSC que l’on peut ensuite envoyer vers les instruments de son choix, qu’ils soient locaux (d’autres logiciels), ou externes, via une interface MIDI.
Si Orca n’apporte rien de véritablement nouveau dans le monde des séquenceurs, il est en revanche léger, extrêmement flexible, facile à utiliser, et surtout, il ne noie pas l’utilisateur sous un déluge de possibilités dès le départ. Puisqu’au départ, il n’y a rien, ou presque : une page vierge et un curseur que l’on peut déplacer sur une grille. Tout est à faire, tout est à expérimenter, et c’est cette liberté qui rend Orca excitant. Pour ne rien gâcher, il est gratuit.
Ceux qui ont déjà utilisé un Commodore 64 se sont déjà retrouvés dans cette situation : une page bleue à l’allumage, un curseur qui clignote, et un ordinateur qui attend des instructions pour agir. Une invitation à la créativité, le début d’un dialogue avec une machine. Combiné à une architecture et à un jeu d’instructions limités, les conditions sont réunies pour en faire un formidable outil de création sur lequel il est facile de se concentrer, puisque épuré de toute source de distraction potentielle. Orca s’inscrit dans cette lignée.
Comme le C64, Orca est limité par un jeu d’instructions simples, délimitant un périmètre clair et encourageant : seulement 34 caractères à mémoriser (l’alphabet complet plus une poignée de signes), chacun d’entre eux correspondant à une instruction. C’est pourquoi il ne suffit que de quelques heures pour en appréhender les bases. Toutefois, comme avec n’importe quel instrument, il faudra des semaines pour en maîtriser les subtilités et prendre conscience de son véritable potentiel.
En imbriquant des groupes de caractères, il devient alors possible de créer des réactions en chaîne, et d’utiliser le résultat d’une opération pour alimenter d’autres instructions et aboutir à une partition dynamique. C’est là qu’Orca tire véritablement son épingle du jeu : son architecture modulaire, combinée à des rudiments de programmation, en font un outil à la fois simple à mettre en oeuvre, puissant, et facile à partager, puisqu’un simple copier/coller suffit pour transmettre ses créations et essayer celles des autres. Polyrythmie, séquences aléatoires, séquences auto-génératrices, ASCII art dynamique, tout est possible, à partir du moment où vous aurez assimilé les instructions de base.
Orca est également l’outil idéal pour redécouvrir ses instruments MIDI, particulièrement les instruments multitimbraux, à qui l’on enverra des séquences au hasard (sur différents canaux), associés à des messages CC choisis (avec le caractère “^”), pour tester rapidement des assemblages de patchs et aller à la pêche aux heureux hasards.
C’est aussi une excellente alternative aux séquenceurs intégrés des DAW pour aller chercher cette petite étincelle de créativité qui fait parfois défaut. En local, il est toutefois nécessaire d’installer un logiciel supplémentaire pour relier virtuellement Orca au logiciel de votre choix, LoopMIDI étant l’une des options conseillées par les développeurs.
Et enfin pour finir, si vous souhaitez explorer Orca sans attendre, je vous conseille d’installer “Pilot”, son meilleur compagnon, un synthétiseur autonome et gratuit développé par les même personnes. Orca et Pilot dialoguent en UDP, une alternative au MIDI qui, je vous rassure, ne vous demandera aucune connaissance particulière. Dans Orca, il suffira de remplacer le signe “:” réservé au MIDI par le signe “;” dédié au protocole UDP. Si tout cela vous fait malgré tout plisser des yeux, je vous invite à regarder la vidéo qui accompagne cet article.
La communauté d’Orca, qui grossit de jour en jour, partage ses trouvailles sur Twitter et Instagram. Suivre ces flux vous permettra d’apprendre de nouvelles astuces, une fois que vous aurez assimilé les exemples déjà présents sur le Github d’Orca. Les personnes à suivre sont :
S’il est toujours coûteux d’apprendre un nouveau logiciel, il est parfois bénéfique de sortir de sa zone de confort pour aller chercher de la fraîcheur et une nouvelle façon de travailler. Aussi, Orca mérite-t-il toute votre attention.