Musique concrète avec la Isla Instruments S2400

La S2400 d’Isla Instruments est un sampleur moderne inspiré de la E-MU SP-1200. De par son ADN, elle est particulièrement indiquée pour faire du hip hop rétro et de la house filtrée bien sale. Mais elle va beaucoup plus loin, et en attendant le test complet qui va me demander encore quelques semaines de travail, je voulais montrer comment improviser un morceau de musique concrète (ish), sans utiliser le séquenceur.

Le son provient uniquement de la S2400, avec une toute petite pincée de OTO Machine BAM en fin de chaine pour le liant, et parce qu’il n’y a pas encore de reverb dans le firmware actuel.

Le concept :

Plutôt que d’utiliser de courts échantillons individuels sur chaque piste, j’utilise de longs enregistrements que je traite comme des banques de sons, de textures et d’ambiances. Avec l’aide des faders, qui sont au centre du workflow de la machine, je peux à tout moment changer la position des têtes de lecture, des volumes et des pitchs de chaque piste. Les pads sont utilisés pour déclencher et re-déclencher les sons, et les filtres pour faire du ménage dans les fréquences et créer de l’espace.

Comme les fichiers de plus de 64MB ne peuvent pas s’afficher dans l’éditeur de la S2400, changer la position des têtes de lecture se fait donc à l’aveugle, mais c’est ce qui fait le charme de cette technique, on ne sait jamais quels sons on va déclencher, on improvise, ce qui rend chaque performance unique et impossible à reproduire à l’identique.

Le séquenceur n’est pas un passage obligatoire, on peut également interpréter des sons avec des gestes musicaux qu’on associe pas forcément à ce type d’instrument. C’est possible ici grâce aux faders qui sont au centre du workflow de la S2400.

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